D’après un récent sondage, 82% des Français pensent qu’il existe une « identité nationale française » et 75% d’entre eux se déclarent « fiers d’être français ».
Toutefois, ces sentiments ne s’observent pas dans la même proportion au sein de la classe dirigeante du pays, qui se réfugie derrière les nécessités politiques de la construction européenne ou les contraintes économiques de la mondialisation pour expliquer les limites de son action. Le patriotisme se manifeste moins encore dans les milieux culturels, obsédés par le respect de la diversité, le droit à la différence et l’ouverture aux autres, présentés comme des impératifs moraux.
Politiquement correct oblige, l’univers des historiens s’est aligné. L’école et l’université enseignent désormais une histoire multiculturelle et transversale, qui s’adresse à des citoyens du monde, et non à des citoyens français.
Quant à ceux qui font de l’histoire de France, c’est presque en s’excusant, en prenant garde de prendre leurs distances avec le « roman national » de naguère et en veillant, en tout cas, à ne pas susciter de réactions confinant à l’amour du pays, réflexe qui serait indigne, parait-il, d’une époque éclairée.
Alors, c’est pour ceux qui pensent qu’il existe une identité française et qui sont fiers d’être français que Jean Sévillia a écrit « Histoire passionnée de la France ».
Non pour leur faire croire que le passé national n’a pas ses pages sombres: ce serait faux.
Mais pour retrouver, en racontant à grands traits l’histoire de France, ses raisons de l’aimer, et même de l’admirer.
Jean Sévillia est rédacteur en chef adjoint au Figaro Magazine et membre du conseil scientifique du Figaro Histoire. Essayiste et historien, il a publié de nombreux succès de librairie, notamment Zita impératrice courage, Le terrorisme intellectuel, Historiquement correct et Le Dernier empereur, Charles d’Autriche, tous aux éditions Perrin.